Découvrez-ici nos réactions face à l'actualité nationale, locales et internationale.
02/08/2025
« L’Union européenne nous protège ». « Unis dans l’UE, nous serons plus forts »!
Combien de fois les tenants d’une Europe intégrée se sont manifestés pour vanter ainsi la construction européenne ?
Force est de constater l’exact inverse. En dehors de l’Union Européenne, on obtient, à l’instar de la Grande Bretagne, des accords commerciaux équilibrés et bien plus avantageux. L’UE, divisée, a cédé par l’intermédiaire de la présidente non élue de la commission européenne sur l’essentiel. Cela s’est fait sans contreparties avec des droits de douane plus élevés que ceux obtenus par la seule Grande Bretagne :
- 15% de droit de douane (10% pour les anglais)
- l’obligation d’achat d’armement aux États Unis le plus souvent au profit de l’Ukraine.
- l’achat pour 750 milliards de dollars du gaz de schiste américain.
- un plan de plus de 600 milliards de dollars d’investissement pour favoriser la réindustrialisation des États Unis…
Certains oseront se féliciter de la suppression des droits de douane pour quelques secteurs mais pour par exemple l’aéronautique, Trump n’a pas voulu pénaliser Boeing qui fait appel à plus de 25% de composants ou de sections d’avion fabriqués en Europe pour faire sortir de chaîne sa propre production.
Avec cet accord qui en réalité est une véritable reddition, la preuve est faite que l’UE n’est pas en capacité de négocier des accords commerciaux satisfaisants en raison de structures économiques différentes des nations qui la composent.
Les conséquences pour la France peuvent être dramatiques pour notre économie et donc nos emplois car là où nous aurions besoin de relancer notre production industrielle et énergétique en coopération avec les autres membres de l’UE, les 600 milliards de dollars investis aux États Unis manqueront cruellement pour retrouver notre indépendance industrielle.
Nous attendons de la part du gouvernement français et du parlement une réaction forte en direction de la présidente de la commission dont les habitudes de négocier dans l’intérêt de son pays d’origine deviennent de plus en plus visibles (Mercosur, Accord UE/USA).
Pour le MRC, il est grand temps de ne plus se voiler la face, la France doit se battre pour réorienter l’outil européen au bénéfice de ses nations et de leur liberté en construisant de vraies coopérations là où leurs intérêts les guiderons.
30/07/2025
La décision d'Emmanuel Macron de reconnaître en septembre l'État Palestinien dans le cadre de l'assemblée générale de l'ONU est légitime au regard de la tradition diplomatique française et incontournable devant le drame humain qui se perpétue sous nos yeux à Gaza. Cette initiative n’est crédible que parce que la France a condamné sans réserve et de façon absolue les crimes commis le 7 octobre 2023 à l'encontre du peuple israélien, par le Hamas, organisation terroriste. Et cette reconnaissance d'un État Palestinien ne peut en aucun cas être opposé au droit d'Israël à la paix dans des frontières sûres, garanties et reconnues de tous.
Ce droit doit également être celui du peuple palestinien. Rien n’autorise la poursuite de la colonisation en Cisjordanie. Rien ne justifie la poursuite de la guerre dans la bande de Gaza. L’indispensable libération de tous les otages encore détenus n’est visiblement pas la priorité du gouvernement de Netanyahu et de ses alliés d’extrême-droite. Les crimes perpétrés aujourd'hui contre la population civile gazaouie doivent cesser. Nul ne peut rester aveugle devant le massacre en cours.
Cette décision prend place au sein de l’intense travail diplomatique à poursuivre au service de la paix et de la raison. Elle doit être soutenue parce qu’elle peut contribuer à sauver des vies. Elle doit contribuer aussi à sauver la solution à deux états pour mieux garantir les droits des Palestiniens comme la sécurité d’Israël à long terme. Ce futur état palestinien ne peut être viable ni sous le contrôle du Hamas compte tenu des crimes du 7 octobre 2023, ni sous celui d’une Autorité Palestinienne défaillante. Il devrait être placé sous tutelle provisoire dans le cadre d’un accord international.
Au delà, la place originale de la France dans le concert des Nations, son indépendance diplomatique, reste à reconstruire après trois Présidents successifs qui se sont trop souvent fourvoyés.
L’URGENCE EST À LA LIBÉRATION DES DERNIERS OTAGES ET L’ARRÊT IMMÉDIAT DES MASSACRES DANS LA BANDE DE GAZA.
17/07/2025
Les annonces de François Bayrou recyclent de vieilles lunes, mille fois évoquées, souvent mises en œuvre et inefficaces à moyen terme. Le cynisme le dispute à l’incompétence. Le gouvernement fait le choix de l'aggravation des inégalités alors qu’elles n’ont pas cessé d’augmenter depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée. Il prend le risque de la récession qui engloutirait les rares résultats à court terme.
La situation décrite par le chef du gouvernement résulte des erreurs accumulées depuis 8 ans, des avantages accordés aux très gros revenus et patrimoines, des aides publiques aux entreprises sans contrepartie ni contrôle, de la poursuite de la désindustrialisation, de l’observance aveugle des dogmes ultra-libéraux, de la couardise face aux injonctions des oligarchies financières dont l’Union Européenne se fait le relai complaisant.
Les salariés, les retraités, les Français dans leur majorité n'ont pas à payer l'addition. La multiplication des déremboursements en matière de santé et l'instauration d’une « année blanche » sont inacceptables. La fin du jour férié du 8 mai, déjà envisagée par Valéry Giscard d’Estaing, est de plus une faute politique compte tenu de sa signification historique. Le premier ministre fait l'impasse sur l’indispensable réforme pour une vraie justice fiscale. Il néglige toutes les priorités du moment, telles que la reconquête industrielle, la protection de notre agriculture, la santé publique, la transition écologique, l'éducation et la recherche. Il fait courir au pays le risque de la stagnation économique en cassant les ressorts de la demande intérieure et de l'investissement public, au risque d'aggraver les déficits et la dette. Il n’hésite pas à culpabiliser les Français en particulier les plus défavorisés. Oui, vraiment, le cynisme le dispute à l’incompétence. François Bayrou doit revoir sa copie.
30/06/2025
Encouragée par une partie de la Gauche, acceptée initialement par tous les syndicats, la négociation entre partenaires sociaux pour réformer la réforme injuste et inutile de 2023, le fameux « conclave », a échoué. Pourtant le Premier Ministre poursuit laborieusement, met en avant de soi-disant avancées calquées sur les positions des organisations patronales, assure que le compromis est à portée de main. Les syndicats ayant participé jusqu’au bout aux discussions lui opposent un ferme démenti. Les quelques perspectives énoncées sur la pénibilité, le calcul des pensions des femmes mères de famille ou l'abaissement très relatif du seuil de décote pour l'accès à une retraite à taux plein restent floues voire très insuffisantes au regard de l'enjeu social. Celles ci ne contiennent aucune remise en cause de l'économie de la réforme de 2023.
Par conséquent nous sommes loin du compte. Le recul de l'âge légal de départ en retraite, couplé à l'augmentation du nombre d'annuités exigées est à la fois injuste et dangereux. Injuste face au sous emploi massif des salariés de plus de 55 ans et face aux 6 millions de chômeurs toutes catégories confondues. Dangereux au regard de la dégradation des conditions de travail et des situations de pénibilité, dangereux aussi face aux progrès de la précarité salariale et de la hausse du nombre de travailleurs pauvres qui en découle. Ce constat souligne l’entêtement idéologique du gouvernement à appliquer les dogmes néo-libéraux ; dogmes qui ont pourtant échoué dans tous les domaines, en particulier ceux de l'industrie et de la souveraineté économique.
Décidément le 2ème quinquennat d'Emmanuel Macron restera bien celui des occasions manquées et des pertes de temps pour le monde du travail comme pour le pays, celui du recul de la République sociale à laquelle notre peuple est attaché et qui fait/ faisait notre fierté.
24/06/2025
Les organisations patronales prennent acte d’un échec dont elles sont les premières responsables en raison de leur intransigeance. Outre leur opposition au retour à 62 ans de l’âge de départ à la retraite, elles ont refusé de traiter sérieusement des questions de pénibilité, de disparités d'espérance de vie selon les métiers, de santé au travail, de parité femme/homme.
Le report de l'âge de la retraite à 64 ans mis en place par la réforme de 2023 est un non-sens social alors que la France possède un des taux de sous-emploi des séniors les plus importants des pays européens. Une large majorité des Françaises et des Français est d’ailleurs toujours hostile à l’application de cette réforme.
L’incapacité, ou plutôt le refus, pour les représentants du patronat, d’engager une véritable négociation et de promouvoir des solutions innovantes, s’appuie sur le soutien implicite du gouvernement et son refus d’aborder les questions qui fâchent comme celle des très/trop nombreuses exonérations de cotisations retraite ou encore celle de la cessation d’activité souvent contrainte des plus de 50 ans.
Le fiasco du conclave souligne ainsi l'impréparation (au mieux) mais plus sûrement le cynisme du gouvernement Bayrou.
Le Premier ministre en est réduit ce matin à improviser une rencontre à Matignon pour essayer de prolonger l’illusion de son engagement sur ce dossier. Le deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron se poursuit comme le premier dans une opposition aux aspirations de notre peuple, exprimées tant par le mouvement des gilets jaunes que par les millions de manifestants de 2023 ou encore par le vote lors des dernières élections législatives.
Le Mouvement Républicain et Citoyen constate l’échec de la méthode Bayrou et demande au gouvernement de porter devant la représentation nationale le sujet du financement des retraites.
DÉTRUIRE LE MODÈLE SOCIAL RÉPUBLICAIN AU BÉNÉFICE DE L’ENVOLÉE DES PROFITS DES ULTRA-RICHES EST UN PROJET DESTRUCTEUR DE LA DÉMOCRATIE ET DE LA PAIX CIVILE. LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE EN PORTERA LA RESPONSABILITÉ.