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16/06/2025
Après la mise à pied du précédent président du Conseil d’Orientation des Retraites qui n’avait pas caché ses doutes sur la réforme de 2023, le choix d’un nouveau président par Emmanuel Macron n’avait qu’un seul objectif : trouver un président aux ordres de l’Elysée. Objectif atteint !
Le rapport du COR révèle une approche très "libérale" de la question des retraites. Il est surtout fondé sur une méthode très approximative. La prévision à 5 ans du déficit des régimes de retraite de base est ainsi divisée par 2 au regard des chiffres avancés il y a 6 mois par le même organisme ; sans que l'on sache vraiment pourquoi d’ailleurs. Ce devrait être une bonne nouvelle à mettre au panier des négociations en cours entre partenaires sociaux.
En revanche le même rapport nous annonce un déficit de 1,4 point de PIB pour 2070, soit… dans 45 ans ! Sans aucune projection sérieuse sur la situation démographique, les taux de croissance, les taux d'intérêt, les taux d'emploi, l'évolution et la nature des modes de production… ce qui paraît fort aléatoire à une distance de presque un demi-siècle.
Le rapport évoque, de façon à ne faire apparaître qu’une « seule » bonne solution, plusieurs pistes convenues pour éviter une dérive comptable : augmentation pour tous des cotisations, baisse générale des pensions sous forme de désindexation, ou recul progressif de l'âge légal de la retraite jusqu'à 66 ans et 6mois... en 2070. Cette dernière piste, présentée en conclusion comme la moins mauvaise solution, néglige les questions essentielles de pénibilité, de disparité, d'espérance de vie, d'égalité homme/femme… Elle fait l'impasse sur le volume exorbitant des exonérations de cotisations ou sur l'utilisation du fonds de réserve. Elle ne retient pas davantage la possibilité d'une négociation avec les régimes complémentaires qui disposent de plus de 80 milliards de réserves ou encore la nécessaire taxation des retraites "chapeaux". L'éventualité d'une extension du seuil de non déductibilité de la CSG ou d'une proportionalisation des cotisations sociales au delà du plafond ne sont même pas étudiées. Enfin le rapport élude la perspective d'un taux de croissance plus élevé, faute de réflexion sur une alternative économique, d’une hausse des salaires, d’une ré-industrialisation soutenue du pays et d’une plus grande parité salariale femme/homme.
Le parti pris du rapport est évident. Il interdit au COR de traiter le sujet et de répondre à une réalité sociale malheureusement bien ancrée : près d'un salarié sur 2 du secteur privé se trouve hors situation d’emploi au moment de faire valoir ses droits à la retraite. Le taux d'emploi des plus de 56 ans reste inférieur à 6o% dans le privé. Et les entreprises continuent d’exclure les seniors de leurs effectifs le plus tôt possible. Les résultats, attendus par nos dirigeants inféodés aux règles de rentabilité de plus en plus folles, sont la baisse du montant des pensions, la paupérisation d’une grande majorité de la population, en particulier ceux dont « la retraite est le seul capital », et la perte de confiance dans un système par répartition qui a pourtant fait ses preuves depuis 80 ans. Une fois de plus le gouvernement a choisi son camp ! Et ce n’est pas celui du peuple.
28/05/2025
Le 29 mai 2005, il y a vingt ans, les Français ont choisi massivement de dire « Non » au Traité établissant une Constitution pour l’Europe (TECE). La sollicitation du suffrage populaire, par le référendum, a alors conduit à une très forte mobilisation, montrant que les citoyens français forment bien un peuple politique qui s’engage puissamment lorsque son avenir collectif est questionné.
Le monde du travail, les classes populaires et moyennes, aussi bien que les habitants de nombreux territoires délaissés ont constitué le socle du « Non », acte politique fort et porteur de sens, exprimant la nécessité d'un autre projet pour l’avenir, tout à la fois refus du déclinisme, de la mise en concurrence sociale, de la poursuite des délocalisations, de la subordination à des règles économiques favorables au grand Capital, de la fuite en avant vers le fédéralisme européen.
Cependant, au lieu de chercher à répondre aux causes profondes de sa mise en échec par le suffrage du peuple, le camp du « Oui » a ensuite choisi de faire adouber dès 2008 par la voie parlementaire un texte jumeau de la Constitution rejetée en 2005. Ce contournement du vote référendaire a constitué un véritable déni démocratique et a laissé ouverte une fracture qui impacte toujours la vie politique : les populismes ne manquent pas de s’en nourrir, alors que c’est un débouché politique républicain qu’il faut proposer à nos concitoyens.
Le MRC continue à dénoncer l’orientation antisociale de l’Union européenne telle qu’elle s’est construite, son ignorance de la réalité des nations, son processus de démantèlement de la souveraineté nationale, sa contribution à la désindustrialisation et aux coups portés aux services publics à la française. Il est devenu vital de réorienter profondément la construction européenne, de sortir des dogmes de l’austérité sans fin, de retrouver la possibilité de mener librement une autre politique. Pour cela, la gauche doit renouer pleinement dans ses ambitions pour la France et pour l’Europe avec le progressisme, la nation républicaine, une approche rationnelle des phénomènes sociaux, une politique de l’industrie et des services publics porteuse d’un nouveau projet de société. C’est ainsi que nous pourrons réellement construire une Europe des peuples, une Europe des coopérations, une Europe de la paix.
29/04/2025
Une nouvelle fois on assiste à la suppression de postes dans l’industrie d’un groupe mondial, Arcelor Mittal, dont les aides publiques en France en 2023 ont atteint 300 millions d’euros. A cela s’ajoute celles promises par l’Etat, au titre de la décarbonation, de plus de 850 millions d’euros pour le seul site de Dunkerque.
Cette situation est loin d’être unique en France et va probablement pas évoluer favorablement dans les mois qui viennent tant que nos gouvernements n’auront pas pris les mesures politiques fortes afin de créer les bonnes conditions économiques favorables à l’industrie et donc à l’emploi.
Car Arcelor Mittal comme d’autres grands groupes qui fabriquent en France doivent faire face à une baisse de la demande générée par une concurrence de produits importés sans contrainte dans ce marché européen ouvert aux 4 vents de la mondialisation.
Le Mouvement Républicain et Citoyen considère qu’il est temps d’explorer les mesures essentielles au redressement de la production française et européenne.
• Pourquoi est-il tabou de ne pas corriger par des droits de douane, les aciers produits en Turquie, bénéficiant de coûts salariaux et de conditions environnementales de production moins strictes ?
• Pourquoi ne pas stopper cette situation ubuesque d’obliger EDF à vendre son énergie au coût de production à des opérateurs privés, grevant ainsi ses capacités d’investissement dans une énergie moins chère pour notre économie ?
• Pourquoi ne pas faire de l’Industrie une priorité nationale et stopper de l’opposer à la transition écologique sacrifiant ainsi l’emploi dans notre pays depuis des décennies ?
Il faut stopper l’hypocrisie qui consiste à parler de « réarmement » industriel mais en laissant nos entreprises et nos emplois disparaitre alors que pour assurer la réussite de nos plans industriels (nucléaire, automobile, construction navale…) la production d’acier en France est vitale pour notre souveraineté.
Aujourd’hui, le Mouvement Républicain et Citoyen demande au gouvernement d’envisager dans l’urgence la reprise de ces moyens de production par une nationalisation au moins temporaire mais également de protéger par des barrières douanières ou des quotas d’importation l’acier décarboné français et européen de la concurrence notamment turque et chinoise.
28/04/2025
Le Mouvement Républicain et Citoyen appelle ses adhérents et sympathisants à se joindre aux rassemblements du 1er mai 2025.
Dans un contexte où les plans sociaux s'accumulent, où les politiques menant au délitement des services publics et aux reculs sociaux se poursuivent, où les libertés syndicales sont questionnées par ceux qui souhaitent les voir réduire, et où même le principe du 1er mai chômé fait l'objet de contestations visant à le restreindre, nous réaffirmons que la citoyenneté contient en elle-même la nécessité pour les salariés et leurs syndicats d'intervenir dans l'organisation du travail, les orientations de l'entreprise, avec les droits et moyens afférents. La démocratie ne peut exister sans démocratie sociale.
De nouvelles orientations politiques, respectueuses des fondamentaux de la République démocratique et sociale, sont à construire pour d'une part mettre un terme au cycle des remises en cause - que ce soit par les libéraux ou par les réactionnaires - des droits collectifs et des libertés syndicales, et d'autre part créer les conditions véritables de la relance de l'outil productif requise pour développer l'emploi et garantir la protection sociale.
Le 1er mai doit permettre sans entrave - aujourd'hui comme demain - l'expression du monde du travail.
10/03/2025
Ce lundi 10 mars 2025, s’ouvre en séance publique à l’Assemblée nationale la proposition de loi sur la profession d’infirmier.
Cette proposition de loi (PPL) tant attendu depuis de longue date par l’ensemble de la profession infirmière, dont le nombre était estimé à 637 644 en activité au 1er janvier 2021 selon les données de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), offre un socle législatif permettant la refonte en profondeur pour reconnaissance de la profession.
N’oublions pas la crise sanitaire de la Covid-19, lorsque nos concitoyens et toutes les familles politiques confondus, soutenaient, applaudissait largement cette profession ; la représentation nationale doit être au rendez-vous.
Or, durant la semaine dernière, le mercredi 05 mars, en commission des affaires sociales, plusieurs amendements ont été rejetés concernant l’article 2 sur la pratique avancée privant de toutes discussions possibles, à l’argument que la reconnaissance des infirmiers anesthésistes (IADE) en pratique avancée fragiliserai le statut actuel des infirmiers de pratique avancée (IPA) et de l’article 40.
L’amendement n°173 de l’article 2 présenté par le gouvernement a été retiré avant discussion alors même que celui-ci reconnaissait aux infirmiers de spécialités d’exercer en pratique avancée, tout en conservant leurs spécialités, les spécificités de leurs conditions d’exercice, ainsi que leur formation et l’organisation de leur métier. Ce qui n’engendre aucune dépense publique supplémentaire car cela existe déjà.
L’article 2 tel qui l’est écrit dans la PPL avait pour ambition de faire évoluer la pratique avancée offrant la possibilité à certains infirmiers spécialisés (les infirmiers anesthésistes, de bloc opératoire et puériculteurs) désireux d’évoluer professionnellement d’exercer en pratique avancée, sans modifier leurs conditions de diplomation.
Cette avancée législative pour la profession IADE leur est promise depuis de nombreuses années. En 2022, cette reconnaissance était recommandée par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et avait été garantie par l’ancien ministre de la Santé Olivier Véran alors en fonction, s’engageant à l’obtention d’un statut en pratique avancée pour tous les IADE. La profession IADE est pionnière de l’exercice en autonomie supervisée et a déjà le niveau de qualification requis.
La reconnaissance des IADE en pratique avancée ne fragilisera pas le statut IPA car un autre modèle de pratique avancée spécifique aux IADE est possible. Un statut en pratique avancée pour tous les IADE différencié de celui des IPA, au maintien des décrets réglementaires régissant la profession d’IADE et au maintien de la formation actuelle. Le principe sera de consacrer législativement aux IADE un statut unique et distinct de celui des IPA.
« Il faut leur permettre d’être reconnus comme une profession réglementée exerçant officiellement en pratique avancée avec des modalités spécifiques dans leurs quatre domaines de compétences, ce qui est le cas depuis des années.
Cette Loi infirmier est le vecteur législatif qui peut ouvrir cette voie et enfin permettre aux 11000 infirmiers anesthésistes la juste reconnaissance de leur exercice. »
C’est pourquoi le Mouvement Républicain et Citoyen demande l’intégration de l’amendement initial n°173 de l’article 2 de la PPL.
RETROUVEZ CI DESSOUS LA QUESTION ET LA REPONSE DU MINISTRE DE LA SANTE :