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30/06/2025
Encouragée par une partie de la Gauche, acceptée initialement par tous les syndicats, la négociation entre partenaires sociaux pour réformer la réforme injuste et inutile de 2023, le fameux « conclave », a échoué. Pourtant le Premier Ministre poursuit laborieusement, met en avant de soi-disant avancées calquées sur les positions des organisations patronales, assure que le compromis est à portée de main. Les syndicats ayant participé jusqu’au bout aux discussions lui opposent un ferme démenti. Les quelques perspectives énoncées sur la pénibilité, le calcul des pensions des femmes mères de famille ou l'abaissement très relatif du seuil de décote pour l'accès à une retraite à taux plein restent floues voire très insuffisantes au regard de l'enjeu social. Celles ci ne contiennent aucune remise en cause de l'économie de la réforme de 2023.
Par conséquent nous sommes loin du compte. Le recul de l'âge légal de départ en retraite, couplé à l'augmentation du nombre d'annuités exigées est à la fois injuste et dangereux. Injuste face au sous emploi massif des salariés de plus de 55 ans et face aux 6 millions de chômeurs toutes catégories confondues. Dangereux au regard de la dégradation des conditions de travail et des situations de pénibilité, dangereux aussi face aux progrès de la précarité salariale et de la hausse du nombre de travailleurs pauvres qui en découle. Ce constat souligne l’entêtement idéologique du gouvernement à appliquer les dogmes néo-libéraux ; dogmes qui ont pourtant échoué dans tous les domaines, en particulier ceux de l'industrie et de la souveraineté économique.
Décidément le 2ème quinquennat d'Emmanuel Macron restera bien celui des occasions manquées et des pertes de temps pour le monde du travail comme pour le pays, celui du recul de la République sociale à laquelle notre peuple est attaché et qui fait/ faisait notre fierté.
24/06/2025
Les organisations patronales prennent acte d’un échec dont elles sont les premières responsables en raison de leur intransigeance. Outre leur opposition au retour à 62 ans de l’âge de départ à la retraite, elles ont refusé de traiter sérieusement des questions de pénibilité, de disparités d'espérance de vie selon les métiers, de santé au travail, de parité femme/homme.
Le report de l'âge de la retraite à 64 ans mis en place par la réforme de 2023 est un non-sens social alors que la France possède un des taux de sous-emploi des séniors les plus importants des pays européens. Une large majorité des Françaises et des Français est d’ailleurs toujours hostile à l’application de cette réforme.
L’incapacité, ou plutôt le refus, pour les représentants du patronat, d’engager une véritable négociation et de promouvoir des solutions innovantes, s’appuie sur le soutien implicite du gouvernement et son refus d’aborder les questions qui fâchent comme celle des très/trop nombreuses exonérations de cotisations retraite ou encore celle de la cessation d’activité souvent contrainte des plus de 50 ans.
Le fiasco du conclave souligne ainsi l'impréparation (au mieux) mais plus sûrement le cynisme du gouvernement Bayrou.
Le Premier ministre en est réduit ce matin à improviser une rencontre à Matignon pour essayer de prolonger l’illusion de son engagement sur ce dossier. Le deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron se poursuit comme le premier dans une opposition aux aspirations de notre peuple, exprimées tant par le mouvement des gilets jaunes que par les millions de manifestants de 2023 ou encore par le vote lors des dernières élections législatives.
Le Mouvement Républicain et Citoyen constate l’échec de la méthode Bayrou et demande au gouvernement de porter devant la représentation nationale le sujet du financement des retraites.
DÉTRUIRE LE MODÈLE SOCIAL RÉPUBLICAIN AU BÉNÉFICE DE L’ENVOLÉE DES PROFITS DES ULTRA-RICHES EST UN PROJET DESTRUCTEUR DE LA DÉMOCRATIE ET DE LA PAIX CIVILE. LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE EN PORTERA LA RESPONSABILITÉ.
17/06/2025
Après la mise à pied du précédent président du Conseil d’Orientation des Retraites qui n’avait pas caché ses doutes sur la réforme de 2023, le choix d’un nouveau président par Emmanuel Macron n’avait qu’un seul objectif : trouver un président aux ordres de l’Elysée. Objectif atteint !
Le rapport du COR révèle une approche très "libérale" de la question des retraites. Il est surtout fondé sur une méthode très approximative. La prévision à 5 ans du déficit des régimes de retraite de base est ainsi divisée par 2 au regard des chiffres avancés il y a 6 mois par le même organisme ; sans que l'on sache vraiment pourquoi d’ailleurs. Ce devrait être une bonne nouvelle à mettre au panier des négociations en cours entre partenaires sociaux.
En revanche le même rapport nous annonce un déficit de 1,4 point de PIB pour 2070, soit… dans 45 ans ! Sans aucune projection sérieuse sur la situation démographique, les taux de croissance, les taux d'intérêt, les taux d'emploi, l'évolution et la nature des modes de production… ce qui paraît fort aléatoire à une distance de presque un demi-siècle.
Le rapport évoque, de façon à ne faire apparaître qu’une « seule » bonne solution, plusieurs pistes convenues pour éviter une dérive comptable : augmentation pour tous des cotisations, baisse générale des pensions sous forme de désindexation, ou recul progressif de l'âge légal de la retraite jusqu'à 66 ans et 6mois... en 2070. Cette dernière piste, présentée en conclusion comme la moins mauvaise solution, néglige les questions essentielles de pénibilité, de disparité, d'espérance de vie, d'égalité homme/femme… Elle fait l'impasse sur le volume exorbitant des exonérations de cotisations ou sur l'utilisation du fonds de réserve. Elle ne retient pas davantage la possibilité d'une négociation avec les régimes complémentaires qui disposent de plus de 80 milliards de réserves ou encore la nécessaire taxation des retraites "chapeaux". L'éventualité d'une extension du seuil de non déductibilité de la CSG ou d'une proportionalisation des cotisations sociales au delà du plafond ne sont même pas étudiées. Enfin le rapport élude la perspective d'un taux de croissance plus élevé, faute de réflexion sur une alternative économique, d’une hausse des salaires, d’une ré-industrialisation soutenue du pays et d’une plus grande parité salariale femme/homme.
Le parti pris du rapport est évident. Il interdit au COR de traiter le sujet et de répondre à une réalité sociale malheureusement bien ancrée : près d'un salarié sur 2 du secteur privé se trouve hors situation d’emploi au moment de faire valoir ses droits à la retraite. Le taux d'emploi des plus de 56 ans reste inférieur à 6o% dans le privé. Et les entreprises continuent d’exclure les seniors de leurs effectifs le plus tôt possible. Les résultats, attendus par nos dirigeants inféodés aux règles de rentabilité de plus en plus folles, sont la baisse du montant des pensions, la paupérisation d’une grande majorité de la population, en particulier ceux dont « la retraite est le seul capital », et la perte de confiance dans un système par répartition qui a pourtant fait ses preuves depuis 80 ans. Une fois de plus le gouvernement a choisi son camp ! Et ce n’est pas celui du peuple.
29/05/2025
Le 29 mai 2005, il y a vingt ans, les Français ont choisi massivement de dire « Non » au Traité établissant une Constitution pour l’Europe (TECE). La sollicitation du suffrage populaire, par le référendum, a alors conduit à une très forte mobilisation, montrant que les citoyens français forment bien un peuple politique qui s’engage puissamment lorsque son avenir collectif est questionné.
Le monde du travail, les classes populaires et moyennes, aussi bien que les habitants de nombreux territoires délaissés ont constitué le socle du « Non », acte politique fort et porteur de sens, exprimant la nécessité d'un autre projet pour l’avenir, tout à la fois refus du déclinisme, de la mise en concurrence sociale, de la poursuite des délocalisations, de la subordination à des règles économiques favorables au grand Capital, de la fuite en avant vers le fédéralisme européen.
Cependant, au lieu de chercher à répondre aux causes profondes de sa mise en échec par le suffrage du peuple, le camp du « Oui » a ensuite choisi de faire adouber dès 2008 par la voie parlementaire un texte jumeau de la Constitution rejetée en 2005. Ce contournement du vote référendaire a constitué un véritable déni démocratique et a laissé ouverte une fracture qui impacte toujours la vie politique : les populismes ne manquent pas de s’en nourrir, alors que c’est un débouché politique républicain qu’il faut proposer à nos concitoyens.
Le MRC continue à dénoncer l’orientation antisociale de l’Union européenne telle qu’elle s’est construite, son ignorance de la réalité des nations, son processus de démantèlement de la souveraineté nationale, sa contribution à la désindustrialisation et aux coups portés aux services publics à la française. Il est devenu vital de réorienter profondément la construction européenne, de sortir des dogmes de l’austérité sans fin, de retrouver la possibilité de mener librement une autre politique. Pour cela, la gauche doit renouer pleinement dans ses ambitions pour la France et pour l’Europe avec le progressisme, la nation républicaine, une approche rationnelle des phénomènes sociaux, une politique de l’industrie et des services publics porteuse d’un nouveau projet de société. C’est ainsi que nous pourrons réellement construire une Europe des peuples, une Europe des coopérations, une Europe de la paix.
30/04/2025
Une nouvelle fois on assiste à la suppression de postes dans l’industrie d’un groupe mondial, Arcelor Mittal, dont les aides publiques en France en 2023 ont atteint 300 millions d’euros. A cela s’ajoute celles promises par l’Etat, au titre de la décarbonation, de plus de 850 millions d’euros pour le seul site de Dunkerque.
Cette situation est loin d’être unique en France et va probablement pas évoluer favorablement dans les mois qui viennent tant que nos gouvernements n’auront pas pris les mesures politiques fortes afin de créer les bonnes conditions économiques favorables à l’industrie et donc à l’emploi.
Car Arcelor Mittal comme d’autres grands groupes qui fabriquent en France doivent faire face à une baisse de la demande générée par une concurrence de produits importés sans contrainte dans ce marché européen ouvert aux 4 vents de la mondialisation.
Le Mouvement Républicain et Citoyen considère qu’il est temps d’explorer les mesures essentielles au redressement de la production française et européenne.
• Pourquoi est-il tabou de ne pas corriger par des droits de douane, les aciers produits en Turquie, bénéficiant de coûts salariaux et de conditions environnementales de production moins strictes ?
• Pourquoi ne pas stopper cette situation ubuesque d’obliger EDF à vendre son énergie au coût de production à des opérateurs privés, grevant ainsi ses capacités d’investissement dans une énergie moins chère pour notre économie ?
• Pourquoi ne pas faire de l’Industrie une priorité nationale et stopper de l’opposer à la transition écologique sacrifiant ainsi l’emploi dans notre pays depuis des décennies ?
Il faut stopper l’hypocrisie qui consiste à parler de « réarmement » industriel mais en laissant nos entreprises et nos emplois disparaitre alors que pour assurer la réussite de nos plans industriels (nucléaire, automobile, construction navale…) la production d’acier en France est vitale pour notre souveraineté.
Aujourd’hui, le Mouvement Républicain et Citoyen demande au gouvernement d’envisager dans l’urgence la reprise de ces moyens de production par une nationalisation au moins temporaire mais également de protéger par des barrières douanières ou des quotas d’importation l’acier décarboné français et européen de la concurrence notamment turque et chinoise.