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18/12/2025
Par l'Exécutif naitonal
En janvier 2024, partie d'Occitanie, une crise agricole s'étendait à toute la France. Voir (ancien site MRC, 30 janvier 2024) Les colères agricoles sont justifiées, la souveraineté alimentaire de la France est menacée.
En décembre 2025, le foyer de colère du monde paysan est, à nouveau, localisé dans le Sud-Ouest et ce n'est pas un hasard. Car c'est la région où les exploitations familiales se sont maintenues le plus, mais elles se "voient mourir", selon l'expression du sociologue, François Purseigle, qui va prendre, début 2026, la direction de l'Ecole nationale supérieure agronomique de Toulouse.
Cette fois-ci, le point de départ de la nouvelle crise est la contestation de la stratégie sanitaire basée sur l'abattage des troupeaux de bovins touchés par l'épizootie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) qui menace le cheptel bovin français.
Mais c'est une crise à foyers multiples : effondrement des prix, chute des revenus, menace de concurrence déloyale accentuée par la perspective de la signature - à la fin de la semaine - du traité commercial de libre-échange entre le Mercosur et l'Union européenne.
Comme le dit le porte-parole de la Confédération paysanne, Stéphane Galais, la stratégie sanitaire du gouvernement (l'abattage du troupeau dès qu'une vache est contaminée) cherche avant tout à protéger le commerce international (éviter l'interdiction de l'exportation, qui s'appliquerait si tout le cheptel français était vacciné).
Dans l'accord UE-Mercosur, l'agriculture est utilisée comme monnaie d'échange pour les intérêts d'autres secteurs économiques qui ne sont pas de notre intérêt national. La conséquence sera l'arrivée de produits agricoles à bas prix, entrant en concurrence directe avec les produits français, lait et viande bovine notamment, mais aussi le miel. Ce sera aussi l'accroissement des importations de produits qui ne respectent pas nos normes sociales, environnementales et sanitaires.
Cet accord négocié par la Commission européenne ne doit pas être validé par les Etats de l'Union européenne. Les syndicats agricoles sont unanimes pour le rejet, l'Assemblée nationale a unanimement voté en faveur du rejet. Que faut-il de plus au président de la République et au gouvernement pour marquer leur complet désaccord avec ce traité ?
Nous demandons que le Président de la République se réfère au compromis de Luxembourg, érigé par le Général De Gaulle en 1963, pour faire valoir son droit de véto à ce traité afin de sauvegarder l’agriculture de notre pays.