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15/12/2025
Par l'Exécutif national
Placé en redressement judiciaire le groupe électroménager français, Brandt va finalement disparaître.
Il s'agit d'un nouveau coup porté à notre industrie nationale. Cette décision entraîne à brève échéance, la suppression de 700 emplois directs et bien davantage en ajoutant les emplois induits. Elle a aussi pour conséquence la disparition de compétences et de savoir-faire. Les territoires de la région Centre val de Loire ainsi que des trajectoires humaines et professionnelles sont touchés.
Ce nouveau mauvais coup à une référence de notre industrie, s'inscrit malheureusement dans un long processus qui remonte à quatre décennies.
Ce déclin industriel et donc économique- il n'y a pas d'économie forte sans industrie forte et diversifiée- s'explique d'abord par une allégeance permanente à l'acte Unique permettant la libre circulation des marchandises et des capitaux, aux règles de libre concurrence "non faussée" imposée par une construction européenne dépourvue d'ambition et de projet. L’Union Européenne plombe les nations qui la composent par son adhésion aveugle aux dogmes libéraux de court terme, par sa soumission aux diktats trumpiens, par son incapacité à protéger son marché des produits chinois.
Il s'explique aussi par l'abandon accepté par tous les gouvernements successifs depuis le milieu des années 80, de toute référence politique et concrète à la souveraineté nationale, sans laquelle il n'y a pas de véritable libre choix démocratique et populaire.
Les gouvernements successifs en France se contentent de discours sans lendemain, pour mieux masquer leur résignation face à la logique des décisions et traités européens -aujourd'hui dépassés- et leur incapacité à concevoir un autre modèle que celui conduisant au renoncement industriel.
Cette incapacité à s'émanciper culturellement et politiquement des dogmes libéraux et post nationaux se traduit aujourd'hui par un échec social, économique, financier. Il met en cause la solidité de notre pacte républicain reposant sur un fort attachement à la République sociale.
On ne réindustrialisera pas en France :
• Avec une monnaie euro surévaluée,
• Sans protection douanière défendant nos productions nationales,
• Sans la possibilité de faire intervenir la puissance publique dans notre industrie comme l’UE l’interdit dans le dossier Brandt.
• Sans une énergie à tarif compétitif et sans sortir du marché européen de l’électricité.
L'impératif industriel au service d'un projet de justice sociale et de souveraineté républicaine représente une urgence essentielle voire absolue. La gestion budgétaire actuelle proposée par l'exécutif du moment n'en prend absolument pas le chemin.
Il est temps de s’affranchir des règles européennes et d’une politique qui a fait de notre pays une zone économique ouverte aux quatre vents de la mondialisation et de la libre concurrence qui nous condamne à un déclassement inexorable.
Pourtant, des priorités assumées en faveur de l'industrie, de la recherche, de la formation et des services publics demeurent plus que jamais à l'ordre du jour pour conjurer le risque majeur de recul industriel à l'œuvre.
Notre modèle social et démocratique est en jeu. Il est temps de passer aux actes !