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16/10/2025
Par l'Exécutif national
La crise politique est profonde. Nos concitoyens sont à la fois profondément désabusés et très en colère contre Emmanuel Macron ; et en même temps ils aspirent à la stabilité pour que l’angoisse du lendemain baisse. La dissolution immédiate permettrait-elle de résoudre cette crise ? Ne nous voilons pas la face : si une majorité autour du RN et de ses ralliés (la plus probable à cette heure) sortait des urnes, cela fracturerait encore plus profondément la société française et exacerberait la crise dans toutes ses dimensions.
Si la censure n’est pas votée (ce qui n’est pas certain) et si la discussion du budget proposé, très mauvais sur tous les plans à ce stade, aboutit sans passage par le 49-3, il sera peut-être possible à la Gauche de faire la démonstration que elle seule défend vraiment les intérêts de la France et des Françaises et Français. Article par article, amendement par amendement, elle mettra la Droite et les Macronistes devant leurs entêtements mortifères et le RN devant ses hypocrites préoccupations sociales affichées.
Ce projet de budget 2o26 doit être combattu et profondément modifié. Son architecture et ses objectifs sont contraires à l'intérêt du pays et des français.
Les déremboursements en matière de santé sont injustes voire dangereux. Le maintien du principe "d'année blanche" représente un non sens social et un contre sens économique. L'absence de priorités budgétaires identifiées, qu'il s'agisse de l'industrie, de l’énergie, de la santé, de l'éducation, du logement, de la transition écologique va accentuer la crise sociale et l'ampleur des retards de notre pays dans tous les domaines essentiels à son avenir. Il convient donc de s'engager dans une action d'opposition sans relâche, article par article, à ce projet de budget et de PLFSS.
L'abandon du recours au 49-3 peut permettre cela. Sans assurance, ne soyons pas naïfs. Mais ce combat pour un meilleur budget vaut la peine d’être mené.
Bien que tardive, la suspension de la réforme des retraites portant sur le recul de l'âge légal et l'augmentation de la durée de cotisations, pendant plus de deux ans, doit être interprétée comme une première victoire des forces de progrès, des organisations syndicales et de la forte mobilisation de 2023. Il faut la saluer comme telle, même si elle ne représente qu'un premier pas.
L’annonce d’une fiscalité un peu plus lourde pour les ultra-riches est une brèche qu’il faut élargir et amplifier pour une véritable justice fiscale et pour augmenter les recettes nécessaires.
Mais l’essentiel de l’action gouvernementale ne doit pas uniquement se porter sur le budget 2026, il faut tourner le dos aux politiques néolibérales de ces 40 dernières années et engager tout de suite les mesures de protection économiques de notre industrie et de notre agriculture qui se meurent dans un contexte géopolitique transformé.
Ce n’est qu’à cette condition que nos déficits budgétaires seront réduits et que notre balance commerciale redeviendra positive, ce n’est qu’à cette condition que notre modèle social sera sauvé, ce n’est qu’à cette condition que nous ferons reculer l’extrême droite durablement.
Regagner notre souveraineté en tout domaine est essentiel pour mener une politique servant nos intérêts. La libre circulation de capitaux, de marchandises et des personnes ne peut plus rester une règle intangible. Si le MRC est déterminé à agir dans ce sens, ce gouvernement y est-il prêt ? Assurément non. La gauche parlementaire y est-elle prête ? Non, sauf à faire un vrai bilan de son passage aux affaires et oser penser et agir sur le temps long dans l’intérêt de la France et de son modèle social républicain. »