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16/07/2025
Par Catherine Coutard,
Vice-présidente du MRC
Les annonces de François Bayrou recyclent de vieilles lunes, mille fois évoquées, souvent mises en œuvre et inefficaces à moyen terme. Le cynisme le dispute à l’incompétence. Le gouvernement fait le choix de l'aggravation des inégalités alors qu’elles n’ont pas cessé d’augmenter depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée. Il prend le risque de la récession qui engloutirait les rares résultats à court terme.
La situation décrite par le chef du gouvernement résulte des erreurs accumulées depuis 8 ans, des avantages accordés aux très gros revenus et patrimoines, des aides publiques aux entreprises sans contrepartie ni contrôle, de la poursuite de la désindustrialisation, de l’observance aveugle des dogmes ultra-libéraux, de la couardise face aux injonctions des oligarchies financières dont l’Union Européenne se fait le relai complaisant.
Les salariés, les retraités, les Français dans leur majorité n'ont pas à payer l'addition. La multiplication des déremboursements en matière de santé et l'instauration d’une « année blanche » sont inacceptables. La fin du jour férié du 8 mai, déjà envisagée par Valéry Giscard d’Estaing, est de plus une faute politique compte tenu de sa signification historique. Le premier ministre fait l'impasse sur l’indispensable réforme pour une vraie justice fiscale. Il néglige toutes les priorités du moment, telles que la reconquête industrielle, la protection de notre agriculture, la santé publique, la transition écologique, l'éducation et la recherche. Il fait courir au pays le risque de la stagnation économique en cassant les ressorts de la demande intérieure et de l'investissement public, au risque d'aggraver les déficits et la dette. Il n’hésite pas à culpabiliser les Français en particulier les plus défavorisés. Oui, vraiment, le cynisme le dispute à l’incompétence. François Bayrou doit revoir sa copie.